En 1992, dès mon installation à Chambourcy dans les Yvelines (78) , je m’engage dans la voie de la prise en charge des enfants en kinésithérapie respiratoire au cabinet et à domicile. En 1997, je crée un service de garde de kinésithérapie respiratoire sur les villes de Saint-Germain-en-Laye, Poissy, Aigremont, Fourqueux et Chambourcy et participe à la création des gardes du centre hospitalier intercommunal de Poissy-St-Germain et du réseau Bronchiolite Île-de-France (ARB).
Aujourd’hui installé à Loupian (34), je propose toujours les soins de kinésithérapie respiratoire de l’enfant et du nourrisson (comme ceux de l’adulte par ailleurs).
MIEUX COMPRENDRE la BRONCHIOLITE
L’enfant tousse, s’essouffle et le passage de l’air dans ses bronches provoque un sifflement perceptible à l’auscultation et parfois même à l’oreille.
Il s’agit le plus souvent d’infections virales saisonnières, qui atteignent particulièrement l’enfant de moins de deux ans et se caractérisent par une obstruction des bronches de petits calibres, les bronchioles.
Le responsable est un virus (VRS, Virus Respiratoire Syncitial) qui provoque une épidémie chaque hiver d’octobre à mars .
La bronchiolite évolue en deux étapes :
Tout commence par un banal rhume ou rhinite, parfois sans fièvre ni aucun signe inquiétant : c’est une atteinte des voies respiratoires aériennes (le pharynx et le nez sont les portes d’entrée du virus VRS).
Les symptômes : un nez qui coule, une toux, des sibillances, une difficulté à manger et à dormir ainsi que des secrétions plus ou moins présentes.
La deuxième étape se concrétise par une atteinte des voies aériennes intra-thoraciques (2 à 3 jours).
Dans un cas sur cinq, l’infection ne se résout pas spontanément et se propage vers les bronches et les bronchioles.
Cette atteinte se caractérise au niveau physiopathologique par une infiltration bronchiolaire, des sécrétions bronchiques, avec formation de bouchons muqueux, ralentissement de l’activité ciliaires, et bronchospasme.
Les nourrissons âgés de 3 à 9 mois sont les plus exposés au risque de bronchiolite, pour des raisons anatomiques, notamment, qui tiennent au calibre des bronchioles.
Cette gêne respiratoire peut occasionner un épuisement du nourrisson mais également des troubles de l’alimentation (vomissements…).
LE DÉROULEMENT d’une SÉANCE
Le premier souci du kinésithérapeute est de rassurer les parents en les informant et de faire un bilan de l’état de l’enfant (symptômes, toux du bébé, alimentation, état général, traitement, antécédents de bronchiolite et aussi fréquence des mouvements du thorax, auscultation pulmonaire, etc…).
Il faut souvent aussi expliquer aux parents le caractère non douloureux des séances sans oublier de leur parler de prévention (cf. article)
La séance commence par le désencombrement des voies aériennes supérieures. C’est un geste primordial pour le nourrisson qui lui permet de retrouver une respiration libre. Il se pratique par un lavage ou désobstruction du nez par instillation de sérum physiologique (la technique de lavage et de mouchage sera apprise aux parents).
Puis, c’est la méthode d’accélération du flux expiratoire (AFE) qui est utilisée pour le désencombrement bronchique. Le praticien place une main thoracique et une main abdominale. La pression exercée sur le thorax et l’abdomen en phase expiratoire permet d’amener les sécrétions dans la trachée (cf.vidéo).
Souvent impressionnante pour les parents, ces pressions s’exercent sur la cage thoracique du bébé, qui, à cet âge, est très souple.
Enfin, la technique de la toux provoquée, permet si besoin de stimuler le réflexe de toux.
Les séances sont quotidiennes, elles permettent non seulement le désencombrement de l’enfant mais aussi la surveillance de l’évolution de la bronchiolite.
Vous pouvez télécharger le document édité par le Ministère de la Santé et l’INPES en suivant ce lien : Pdf Bronchiolite de l’enfant et regarder la vidéo.